Dans cette « rue du baby-boom », six
voisines sont enceintes en même temps
Par Léo ROUSSEL
Les confinements
successifs n’ont pas réussi à faire décoller le taux de natalité qui est au
plus bas, en France comme en Angleterre. Pourtant, à Bristol, une rue va
connaître sous peu un véritable baby-boom. Six voisines devraient accoucher
d’ici le mois d’août.
Lors du premier
confinement, en de mars à mai 2020, nombreux étaient ceux qui prédisaient
une hausse des naissances neuf mois plus tard. Mais il n’en a rien été. En
France, comme ailleurs en Europe, le baby-boom escompté n’a pas eu lieu.
Selon l’Insee, les naissances de janvier 2021 en France ont même chuté de 13 % par rapport à
celles de l’an passé. Seulement 53 900 bébés sont nés lors du
premier mois de cette année, contre 62 180 en janvier 2020.
Une baisse qui
s’explique notamment par un contexte ambiant incertain, peu propice aux envies
de bébé et projets de grossesse, et ce, tout au long de l’année, confinement ou
non. « Plus les craintes économiques sont grandes, plus l’impact
sur le taux de natalité est important », expliquait à Reuters
Martin Bujard, directeur adjoint de l’Institut fédéral allemand de recherche
sur la population.
Dans ce contexte, la
situation de la Clouds Hill Avenue à Bristol, en Angleterre, a de quoi
surprendre. Pas moins de six femmes, toutes résidentes de cette rue, et du
même côté de trottoir, se sont retrouvées enceintes en même. Un premier bébé
est déjà né, le 1er février… Un véritable baby-boom, qu’a raconté la BBC.
Six naissances attendues d’ici août
Le quartier
Saint-George de Bristol s’apprête donc à voir sa population croître, en très
peu de temps. Pendant les différents confinements, plusieurs couples y ont fait
le choix d’agrandir leurs familles. Une petite fille prénommée Summer a ouvert
le bal des naissances. Et jusqu’à juillet-août, pas moins de cinq autres sont
prévues. Un incroyable hasard.
« Je pense que c’est une énorme coïncidence, confie au micro
de la BBC Jenni Parkinson, la première des voisines à avoir
accouché. Ou peut-être ai-je lancé une tendance ? »
Certaines de ces
femmes se connaissaient, d’autres non. Pourtant, au bout d’un moment, chacune
s’est rendu compte qu’elle n’était pas la seule à attendre un bébé. « Tout
a commencé par un couple, puis on a à notre tour appris qu’on attendait un
enfant, explique Caroline Hardman, physiothérapeute de
33 ans. Chaque fois que j’en ai parlé à une autre, le nombre
augmentait. »
L’une des futures mamans,
Victoria Bromley, pense avoir une explication sur cette situation qui contraste
avec la chute générale des naissances. « Il doit y avoir quelque
chose dans l’eau », plaisante-t-elle.
Un environnement idéal
Dans un contexte
sanitaire peu évident, les six couples de cette « rue du baby-boom »
s’apportent ainsi mutuellement réconfort, soutien et conseils. « C’est
vraiment merveilleux pour une mère qui attend son premier enfant, et qui n’a
aucune possibilité de rejoindre physiquement les groupes de femmes enceintes
existant en temps normal, de se sentir ainsi entourée, témoigne Catherine
Gilmore, dont le terme est prévu en mai. C’est vraiment bien d’avoir
ces familles dans la rue et ces bébés qui iront au parc. Ce sera comme un petit
festival là-bas, ça va être super ! »
Jenni Parkinson la
rejoint sur cette idée, l’environnement est idéal : « Il y a
beaucoup de jeunes couples qui fondent une famille dans notre rue parce que
c’est un endroit génial. »
Pour toutes, ces
naissances successives sont également porteuses d’espoir. « Je
pense que c’est juste un message de la vie qui se poursuit, malgré la morosité
de la situation dans laquelle nous sommes, déclare Ellie
Shipman. Nous serons très heureux de rencontrer tous les petits au fil
de leurs arrivées, tout au long de l’année. »
« Les décibels vont augmenter au printemps et en été, lorsque,
espérons-le, les restrictions seront assouplies », se
réjouit Ailie Tam, qui attend un enfant pour le mois d’août.
O.F. 030321
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