Les clés du bonheur des français

Selon l'indicateur trimestriel du bonheur des français, un peu plus d’un Français sur deux se dit « heureux »: Heureux?  Comme le dit le proverbe, est heureux celui qui pense ou croit l’être.
Les indicateurs trimestriels sont issus du baromètre de la Fabrique Spinoza. Ce baromètre a pour particularité de s’appuyer non seulement sur des paramètres objectifs, comme le niveau de revenus, mais aussi, très largement, sur le ressenti des sondés.
L'outil prend en compte trois dimensions: le bonheur individuel (appréciation globale sur sa vie, sens et épanouissement), la perception du cadre de vieet les ressorts psychologiques (liberté, rapport au passé/présent, comparaison aux autres, etc.)
Alors, heureux, les Français? Si l’on fait la moyenne de toutes leurs réponses, on atteint un score de 5,9 sur 10. Au-dessus de la moyenne donc, mais pas vraiment flamboyant.
Comme toute moyenne elle cache un nombre relativement important de Français pas très heureux:
26 % des sondés ne dépassent pas le 4 sur 10. Et 5 % choisissent une note comprise entre 0 et 2 sur 10 quand on leur demande s’ils sont satisfaits de leur vie.
« Les Français ont le culte du malheur », Une « spécificité nationale qui puise notamment ses racines dans un système éducatif qui stigmatise les échecs au lieu de favoriser la confiance en soi et l’éclosion des talents ».
Mais tout n’est pas si sombre :
Les Français apprécient leur cadre de vie. Huit sur dix environ sont satisfaits de leur logement et de leur environnement, « Dans un univers – notamment professionnel – fait d’incertitudes, la maison apparaît comme un refuge. »
Ils apprécient leur lien social de proximité (famille, vie sociale) : 71 % des sondés. « On n’a pas grande confiance dans l’avenir du pays mais on se crée son propre monde autour de soi »,
3° Si l’on en croit le baromètre, pour être heureux, mieux vaut être un homme riche, cadre ou agriculteur, plutôt âgé, et résider dans le Sud-Ouest. Mieux vaut aussi ne pas faire partie de la jeunesse, ne pas être étudiant« Etudier peut être perçu comme une chance, mais on doute quant à la valeur des diplômes sur le marché du travail.
4° Enfin enseignementpolitique :
- les sympathisants du FN sont plus malheureux " (5,7 sur 10) que ceux des autres formations (entre 6,1 et 6,2).
- et pour 72 % des sondés, « créer des conditions favorables au bonheur citoyen doit être une préoccupation politique majeure ». Aux partis politiques de proposer leur conception de l’action publique à mettre en avant car le baromètre ne donne pas les clefs du bonheur.
( extrait du résultat de l'enquête paru dans le journal La Croix le 28/04/2016 )

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