L’intelligence artificielle est devenue un sujet de
réflexion, de lecture et de conversations. Il y a celles et ceux qui ont peur
du développement de la recherche en ce domaine. Lorsque l’on lit des écrits sur
les recherches des informaticiens de Google par exemple on peut comprendre et d’autant
plus quand la recherche est sous-tendue par une philosophie où n’apparait pas certaines
valeurs de notre humanité. MAIS on est autant en droit de voir l’aspect positif
du développement de la recherche sur l’IA.
Le petit dessin montage humoristique se veut l’expression
positive sur le sujet : une évolution de l’humanité indéniable, tout à la
fois l’espoir et l’inquiétude humaine.
Sans entrer dans les considérations techniques du
sujet et se limiter à montrer le côté positif de l’I.A. ( ou A.I. en anglais ) nous vous
livrons ci-dessous la teneur d’un entretien avec un expert paru dans la revue Nouvelle économie du 29 juin 2018 : Damien
Gromier Président exécutif de « France is AI »
« L’intelligence artificielle va
paradoxalement nous rendre notre humanité. »
Q – Comment
faire dialoguer science et conscience numérique ?
D. G.
– Les
questions éthiques sont incontournables lorsque l’on parle d’intelligence
artificielle Mais nous les avons hissées
au plus haut niveau grâce au soutien de Cédric Villani, à la fois l’un des plus
grands mathématiciens au monde, titulaire de la médaille Fields et député
français La République en marche (LREM). C’est avec lui que nous avons lancé le
programme « AI for Good » à l’Assemblée nationale le 3 avril. L’enjeu
était de décloisonner les expertises et les secteurs. De saisir les
opportunités que représente l’intelligence artificielle dans la résolution des
grands défis sociétaux auxquels la France est confrontée : accessibilité,
inégalités, environnement, santé, agriculture, handicap, etc.
Q –
Concrètement, comment ces bonnes intentions donnent-elles des résultats ?
D. G.
– Nous
essayons d’être aussi inclusifs que possible, en favorisant la rencontre de
deux écosystèmes : l’IA et les ONG. Nous sensibilisons les experts de l’IA aux
enjeux concrets terrain qu’affrontent les ONG. Et en parallèle, il faut
continuer de former les ONG aux perspectives et aux opportunités qu’offre cette
technologie.
Q – Quels
sont les domaines dans lesquels l’intelligence artificielle « bienfaisante »
fait le plus de progrès ces temps-ci ?
D.G. – Il y en a trois principaux :
la santé, l’environnement et l’éducation.
Q – Quelle
sera la prochaine grande tendance dans les années qui viennent ?
D. G. – La tendance est à l’affirmation
citoyenne des chercheurs et des techniciens. Dans l’actualité, on a vu les
employés de Google refuser de mettre l’IA au service d’un contrat d’armement.
C’est emblématique de cette tendance.
Q – Quelle
est la place de la France, et de l’Europe, dans cette réflexion ?
D. G. – La France a des talents et ne
manque pas d’entrepreneurs qui voient grand. Aujourd’hui, l’intelligence
artificielle est en train de rebattre toutes les cartes de notre société. Il
s’agit d’une opportunité unique pour transformer l’activité. Il faudra être
transdisciplinaire dans l’approche, car c’est un sujet bien trop important pour
être laissé aux seuls spécialistes de l’IA.
Q –
Comprenez-vous les inquiétudes de ceux qui redoutent que les machines aliènent
les humains ? Que leur répondez-vous ?
D. G. – Que l’IA est un formidable outil
pour automatiser des tâches répétitives, tâches que l’on retrouve
historiquement dans des emplois aliénants comme le travail à la chaîne. Et qui
ont fait de l’homme un robot… En remplaçant l’humain dans l’exécution les tâches
répétitives, l’IA va paradoxalement nous rendre notre humanité.
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